Il apparaît capital de comprendre comment prendre les mesures de vos portes, fenêtres et portes-fenêtres pour leur fabrication et vous éviter toute mauvaise surprise lors de la pose. Qu’il s’agisse de pose en rénovation ou en construction neuve, les points de mesure varient selon le type de pose. Voici comment procéder avant de commander vos nouvelles fenêtres ou portes-fenêtres.
Voici la définition de quelques termes indispensables pour savoir comment prendre les mesures de portes-fenêtres.
- Allège : partie inférieure du tableau entre le sol fini et l’appui de la fenêtre qui sert à mesurer la hauteur de la poignée.
- Cote : dimension.
- Dépose totale : enlèvement intégral de vos anciennes menuiseries.
- Dormant ou cadre : encadrement fixe des fenêtres posé dans le mur.
- Feuillure : angle d’équerre réalisé dans le mur pour accueillir le cadre de la menuiserie.
- Linteau : partie supérieure du tableau.
- Ouvrant : partie mobile permettant d’ouvrir la fenêtre ou porte-fenêtre. Il peut être battant, coulissant, à jalousie, ou fixe.
- Tableau : ouverture dans le mur pour accueillir la menuiserie.
Il vous suffit d’un mètre (ou d’un télémètre laser), un papier et un crayon pour effectuer les mesures d’une fenêtre ou d’une porte-fenêtre. Vous pouvez trouver les informations sur les plans de votre maison pour le neuf si elle n’est pas encore construite. Pour la rénovation, vous devez impérativement mesurer physiquement vos ouvertures pour prendre en compte les différences entre le papier et la réalité.
N.B. La matière première de vos menuiseries (bois, PVC, aluminium ou mixte) ne change rien à la prise des mesures.
Enfin, pour la pose en rénovation ou en tunnel, vous devez systématiquement prendre les mesures en trois points :
- à l’horizontale : haut, milieu et bas ;
- à la verticale : gauche, milieu et droite.
Conservez la dimension la plus petite des trois points de mesure. Cela vous garantit que votre fenêtre sera installée sans forcer et que vous disposerez de l’espace nécessaire pour poser votre joint d’étanchéité, correspondant à 10 mm en largeur et 5 mm en hauteur. Le jeu nécessaire pour ces deux types de pose est automatiquement déduit en usine.
1. La pose en applique
La pose en applique est la plus courante. Elle s’effectue le plus souvent pour les constructions en parpaing ou en brique (on parle parfois de pose en neuf), mais il est possible de l’utiliser pour la rénovation, à la condition que vous déposiez intégralement l’ancienne fenêtre. La nouvelle menuiserie est posée en façade, contre le mur intérieur de votre habitation à l’aide d’équerres. Elle repose ainsi sur la partie débordante intérieure de l’appui maçonné.
L’un des avantages de la pose en applique est de vous permettre d’intégrer une isolation intérieure pour régler le problème des ponts thermiques et restreindre ainsi la quantité de chaleur (et d’humidité) entrant dans votre maison. Vous utilisez alors la partie débordante du dormant sur le mur intérieur pour poser votre isolation et votre revêtement intérieur.
Vous devez pour la pose en applique prendre les dimensions du tableau fini, c’est-à-dire les cotes de l’ouverture, dès lors que la finition extérieure est terminée : enduit, bardage, isolation extérieure, etc.
- Mesurez la hauteur du tableau fini.
- Mesurez la largeur du tableau fini.
- Mesurez l’allège pour déterminer la hauteur de la poignée.
Notez qu’il peut vous être exigé une épaisseur minimale de dormant selon le type de menuiserie et les accessoires qui peuvent être ajoutés, comme une serrure ou un volet roulant par exemple.
2 – La pose en rénovation
Avec la pose en rénovation, vous conservez l’ancien dormant lorsqu’il est encore en bon état et ne changez que l’ouvrant. Elle vous évite d’avoir à effectuer des travaux importants, car vous retirez seulement les ouvrants, puis vous fixez une fenêtre complète sur le cadre que vous avez conservé. Par conséquent, vous diminuez la surface vitrée ainsi que la luminosité, critère que vous devez prendre en compte avant d’opter pour cette solution. Si elle ne vous satisfait pas, vous devez décider d’une dépose totale des anciennes menuiseries, ce qui implique des travaux plus lourds.
Dernier conseil, assurez-vous que le dormant est réellement sain et qu’il assure encore l’étanchéité avec votre bâti. S’il est déjà fatigué, vous risquez de rencontrer des problèmes vous obligeant à effectuer de nouveaux travaux dans les années qui suivent.
Pour la pose en rénovation, vous devez retenir les cotes « dos de dormant » ou cotes « de passage ». Il s’agit de la dimension de l’ouverture du dormant de la fenêtre existante.
- Mesurez la hauteur dos de dormant.
- Mesurez la largeur dos de dormant.
- Mesurez l’allège pour déterminer la hauteur de la poignée.
Rappelez-vous de prendre toutes les cotes en trois points pour ne communiquer que la plus petite à votre fabricant.
3 – La pose en tunnel
En rénovation, la pose en tunnel nécessite une dépose totale du dormant et de l’ouvrant, puis la menuiserie est posée entre les murs de la maçonnerie. Elle est privilégiée pour les anciennes maisons en pierre ou à colombage. Elle peut également être utilisée pour les constructions neuves, notamment en bois, permettant de poser la menuiserie dans l’épaisseur du mur.
Pour la pose en tunnel, votre objectif est de relever les cotes correspondant aux dimensions de l’ouverture, mais sans prendre en considération la finition extérieure, comme vous le feriez pour poser des fenêtres en applique.
- Mesurez la hauteur tableau.
- Mesurez la largeur tableau.
- Mesurez l’allège pour déterminer la hauteur de la poignée.
N’oubliez pas de prendre systématiquement trois points de cote pour ne retenir que la plus petite dimension.
4 – La pose en feuillure
La pose en feuillure exige également une dépose totale, puis la fenêtre est installée dans les rainures situées dans l’épaisseur de la maçonnerie, c’est-à-dire des encoches spécifiques pratiquées dans celle-ci. La pose en feuillure ne s’applique qu’en rénovation.
Pour les constructions anciennes, des encoches en pierre étaient réalisées dans la maçonnerie, pour pouvoir y encastrer le dormant en bois. Ces encoches vous sont utiles en rénovation, car vous les utilisez – après la dépose intégrale de la menuiserie – pour fixer vos nouvelles fenêtres. L’avantage est que le dormant n’apparaissant pas dans le tableau, il n’occulte pas la surface vitrée et ne limite pas l’entrée de la luminosité dans votre maison, contrairement à ce qui se passe avec une pose en tunnel. Vous en profitez au passage pour réduire les ponts thermiques.
- Mesurez la hauteur tableau.
- Mesurez la largeur tableau.
- Mesurez l’allège pour déterminer la hauteur de la poignée.
Ne commandez pas vos fenêtres si vous n’êtes pas totalement certain d’avoir pris les bonnes cotes. Millet OI Menuiseries étant un spécialiste de la fabrication sur mesure, nous vous invitons à nous contacter pour bénéficier des conseils professionnels de l’un de nos techniciens. Travailler avec un prestataire local est la garantie d’un chantier réussi.
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